Siphon richement décoré provenant de Sillé-Le-Guillaume.
J’en avais déjà présenté un rose de cette ville dans cet article, mais celui-ci est beaucoup plus intéressant et très richement gravé.
[clearboth]
Vous allez voir, sa lecture et l’histoire que l’on peut en déduire est très enrichissante.
Bien entendu les déductions ci-dessous n’engagent que moi.
Ce siphon est gravé sur les deux côtés, à condition que l’on admette qu’une bouteille de cette forme puisse avoir des côtés.
D’une part :
Martin Chesneau, Bières, eaux gazeuses
Sillé-le-Guillaume, Sarthe
Signé Guyot & Cie, Paris XIe
Avec un magnifique camion de livraison entouré de végétation.
et de l’autre :
Le Goff, Angers.
Regardez bien les photos côté M. Chesneau
[clearboth]
Mais pourquoi un camion ?
Après quelques recherches j’ai découvert que ce M. Martin Chesneau possédait non pas un café mais un garage d’automobiles. Regardez l’entête de la facture ci-dessous ainsi que les 2 annonces trouvées sur ce site.
[clearboth]
Original n’est-ce pas ?
A mon avis, cette personne faisait usage de ces bouteilles comme supports publicitaires qui étaient diffusés dans les cafés du coin.
Une bouteille aussi richement gravée coutait très cher à l’époque. L’établissement devait bien se porter financièrement parlant.
La facture et les petites annonces sont datées respectivement de 1919, 1921, 1925. Mais la quantité de végétaux gravés sur le verre me laisse penser à une création antérieure, durant la période art nouveau.
Les détails du dessin sont assez fins. Les bords sont nets. Au toucher, on sent bien les renfoncements. La gravure est profonde. Ce sont les caractéristiques d’une gravure à l’acide.
A quoi correspond alors le nom « Le Goff » de l’autre côté ?
Regardez bien le nom de Martin Chesneau. Il est barré !
Le Goff, Angers est donc le nouveau propriétaire de la bouteille à mon avis.
Et mon petit doigt me dit que ce nouveau propriétaire était bien moins fortuné.
Pourquoi ?
Il a acheté des siphons de seconde main et son nom est gravé très simplement de façon manuscrite. Travail beaucoup plus simple et beaucoup moins coûteux.
Ces bouteilles représentaient pas mal d’argent et il est courant de trouver aujourd’hui d’anciens siphons avec deux noms d’établissements dont le premier peut-être entièrement caché.
Heureusement pour moi, seul le nom a été rayé sur celui-ci.
Le bouchon n’est pas d’origine. C’est dommage il aurait certainement pu m’apporter quelques informations supplémentaires. D’ailleurs, si vous avez ce bouchon à vendre, n’hésitez pas à me contacter.
Je me demande si tu n’ a pas fait fausse route….(en partie).
Il y avait aussi au nom de Edouard MARTIN un distillateur, vins, sirops vers 1906-1914.
Peut-être y-a-t-il un lien de parenté entre les deux ?
A moins qu’il cumulait 2 activités…
http://i.ebayimg.com/00/s/OTM2WDgxNg==/z/broAAOSwPe1T-zHy/$_57.JPG
http://images-00.delcampe-static.net/img_large/auction/000/033/998/792_001.jpg?v=1